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Vietnam, du nord au centre - Janvier-février 2018

Etape 3 - Ta Phrom - La magie d'un temple prisonnier de la jungle

Mercredi 31 janvier 2018. Un enchevêtrement de pierres, de tours, de temples, de branches, de racines et de troncs... Tel est aujourd'hui le Ta Phrom***. Le charme inouï du Ta Phrom. Comme si en laissant délibérément la nature envahir les ruines de ce temple gigantesque, les archéologues avaient voulu mettre en scène la nature, sa puissance. Son génie.

Le Ta Phrom est plus qu'un temple, plus que de ce simples ruines, il est un spectacle vivant. Ici, plus que partout ailleurs dans le monde, on se sent aspiré par son pouvoir d'attraction. Marcher au milieu de ses pierres descellées, de ses blocs renversés, enjamber les racines des fromagers, c'est se fondre dans le Ta Phrom lui-même. Une expérience unique.

Car difficile d'imaginer ici que la tour centrale croulait sous les pierres précieuses, que les dignitaires du temple mangeaient dans de la vaisselle en or, qu'ils dormaient dans des draps de soie...

Pris dans le ballet de la visite, on est rapidement étourdi par tant de beauté. Et quand soudain, on se retrouve à l'air libre, libéré de la gangue de la jungle, debout face à l'un des bâtiments principaux du Ta Phrom, la surprise est totale.

Le ballet des danseuses, la sensualité de leur posture, ont un pouvoir hynoptique. On se sent comme happé par tous ces corps délicieux. Magique.

À la différence de la plupart des autres monuments d'Angkor, le Ta Prohm a été laissé dans un état proche de sa re-découverte au début du XXe siècle. Il a été choisi à cet effet par l'École française d'Extrême-Orient comme « concession au goût général pour le pittoresque ». Néanmoins beaucoup de travail a été nécessaire pour stabiliser les ruines et en permettre l'accès, afin de maintenir « cet état de négligence apparente ».

Au milieu des ruines, le fromager est la véritable star du site. Ses graines sont transportées par les oiseaux qui consomment ses fruits. Présentes dans leurs déjections, elles germent sur les murs, étendent leurs racines vers le sol en s'insérant entre les pierres qu'elles disloquent en grossissant. Les racines sont alors comme le corps d'un immense serpent qui dévore les statues et les façades, les branches se frayant un passage à travers le monument , passant par les fenêtres et les portes, les disloquant quand elles ont assez de force.

Jayavarman VII est le seul roi khmer à avoir édifié deux grands temples : le Ta Phrom et le Preah Khan. LeTa Prohm fut dédié à la famille du roi : l'idole principale (Prajnāpāramitā, la personnification de la sagesse) a pris modèle sur sa mère, tandis que les deux temples satellites de la troisième enceinte étaient consacrés l'un à son guru (nord) et l'autre à son frère aîné (sud).

Le mariage des colonnettes, des motifs et des statues hinoptise littéralement. C'est incroyable.

Aux quatre coins du temple se trouvent des portes, dites gopuras, décorées chacune par des tours à quatre faces issues du style se rapprochant du temple d’Angkor Thom. Au total, l’ensemble du complexe dispose de cinq enceintes.

La visite du Ta Phrom*** se déroule ainsi : on passe successivement de la cinquième enceinte (la plus large) à la première (centrale). Derrière la cinquième enceinte, passée une série de douves, on trouve une terrasse envahie par de grands fromagers qui déforment la construction en grès. Passée la quatrièreme enceinte gardée par un nouveau gorupa, on accède à une cour qui mesure près de 40 m sur 55 m et est bordée de murs de latérite.

Une une deuxième cour se présente derrière le troisième gorupa. Des tours isolées sont ornées par d'immenses arbres qui s’agrippent avec leurs racines. Certaines de ces tours ont cédé sous le poids des racines tout en prenant corps avec celles-ci. On y trouve également des frontons sculptés. On accède à un immense bâtiment rectangulaire fait de grès. On peut y voir des linteaux ornés de sculptures d’Apsara marquant le passage dans une salle consacrée aux danseuses.

La deuxième enceinte est marquée par une grande terrasse en grès, surélevée prolongeant le gopura que l'on a traversé. Dans cette enceinte devait se trouver plusieurs édifices monastiques. On en trouve encore quelques ruines près de l’entrée est. Cette entrée est entourée de douves mesurant 25 m de large et délimite un espace carré de 250 m du côté du temple principal. Le sanctuaire central est très endommagé. Il occupe la cour centrale.

Enfin, me voici dans la première enceinte. On voit un énorme tetrameles nudiflora sur le côté gauche : un immense arbre accroché au toit de la galerie et qui semble l’écraser. Ses racines plongent vers le sol tout en supportant la toiture oppressée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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